Anne d’Avonlea, de Lucy Maud Montgomery

C’est avec un immense plaisir que j’ai retrouvé Anne pour ce deuxième tome de ses aventures. Il est lu de manière très convaincante par Emilie Moget, qui sait donner la bonne intonation à chaque personnage. Le premier tome a été un coup de coeur et je craignais de ne pas aimer autant la suite, mais ce n’était pas fondé, la magie a de nouveau opéré.

Anne a seize ans, elle a renoncé à aller à l’université après le décès de Matthew, car Marilla a des problèmes de santé. Elle a été nommée institutrice du village et elle est bien décidée à favoriser l’épanouissement de ses jeunes élèves, en plus de leur inculquer les connaissances de bases. Elle veut ne jamais fouetter les élèves même si certains le mériteraient, mais saura-t’elle tenir ses bonnes résolutions face aux plus turbulents ? Elle tient à se faire aimer des enfants et y réussit fort bien, le petit Paul Irving est son préféré, elle y voit son âme-soeur, un enfant sensible à l’imagination aussi fertile que la sienne et aussi incompris. Nous suivons Anne de seize à dix-huit ans, de nouveaux personnages viennent enrichir la saga, en plus de son amie Diana avec qui elle continue de tout partager. Marilla recueille deux petits orphelins de six ans, Dora et Davy. Si la petite fille est sage comme une image, ce n’est pas le cas de son frère qui ne manque ni de répartie, ni d’idées pour faire des bêtises. En dehors de son travail d’institutrice, Anne et ses amis ont mis sur pied une société pour l’amélioration du village, ce qui nous permet de faire connaissance avec de nombreux habitants dont certains ne sont pas piqués des vers, comme son voisin Mr Harrisson et le perroquet Gingembre ou encore Mademoiselle Lavendar et Charlotte Quatre. Anne continue à être positive et à aider son entourage, elle voit le monde d’une manière toujours aussi poétique, même si Paul prend parfois le relais avec son peuple des roches. Anne est devenue plus mûre et il lui arrive moins de mésaventures, mais elle sait garder sa fraîcheur.

Ce livre dégage une grande magie, il parle à l’enfant qui sommeille en nous, quel que soit notre âge. Il ne se passe rien de très extraordinaire à Avonlea mais la vie y est paisible. C’est une sorte de village idéal qui habite notre coeur et Anne ressemble à une vieille amie. Il y a aussi beaucoup d’humour ce qui ne gâche rien, comme par exemple lorsqu’une élève adresse à son institutrice une copie d’une lettre d’amour trouvée dans le tiroir de sa mère, et d’autres situations très amusantes. Ce qui m’a frappé, c’est le sérieux de ces jeunes enseignants. Actuellement, à dix-sept ans on est un adolescent pas très responsable tandis que les héros du livre se sentent adultes et ont de vraies responsabilités. La perception de l’adolescence a complètement changé depuis le début du vingtième siècle.

L’auteure parle aussi très bien de la nature, des forêts, des fleurs, il se dégage beaucoup de poésie de ce texte. Elle sait nous donner envie de retrouver Anne dans le tome 3. C’est une série qui apporte de la joie, comme son héroïne. Un grand merci à Netgalley et à Voolume pour leur confiance. Un gros coup de coeur pour cet univers plein de fraîcheur et de joie de vivre.

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