Roses de printemps, de Dot Hutchinson

Si j’avais apprécié le premier tome de la série, Le jardin des papillons, j’ai eu beaucoup de peine avec celui-ci, il m’a fallu plus d’une semaine pour en venir à bout. J’ai été très fortement tentée de l’abandonner purement et simplement avant la moitié et ne lui donner qu’une étoile, mais je vais toujours au bout des SP, aussi ennuyeux soient-ils. Celui-ci pourrait avoir comme sous titre Stilnox, ou toute autre marque de somnifère, tant il faut s’accrocher pour ne pas s’endormir.

Il se déroule quatre mois après la fin du précédant. Nous suivons quelques unes des survivantes du jardin dans leur difficile reconstruction, en particulier Bliss et Inara, deux filles pleine de ressources que la révolte soutient. Mais l’essentiel du roman concerne une autre affaire gérée par l’agent spécial Victor Hanoverian et son équipe du FBI : La traque d’un tueur en série qui frappe chaque printemps depuis une quinzaine d’années. Il tue des adolescentes dans des églises ou des chapelles et les couvre de fleurs. Cinq ans auparavant, Chavi, la soeur de Priya, a été égorgée dans un sanctuaire désaffecté de Boston. Le père s’est suicidé car il n’arrivait pas à faire face au drame, depuis Priya vit seule avec sa mère. Elle reçoit régulièrement des fleurs, les mêmes que celles laissées sur les cadavres, les deux femmes en concluent que le tueur est sur les traces de Priya et déménagent sans cesse. Elles vivent depuis six mois dans une petite ville du Colorado et s’apprêtent à se rendre à Paris. Priya déprime, a des crises de boulimie et joue aux échecs avec des vétérans dans un parc de la ville, mais surtout traque l’assassin. L’équipe du FBI en charge de l’affaire est restée liée à Priya et sa mère, eux aussi sont sur la piste du tueur mais manquent d’efficacité.

Il y a beaucoup de longueurs dans ce roman où il se passe assez peu de choses, du moins au début. Il devient plus intéressant après deux tiers, sans jamais être passionnant. Les personnages ne sont pas crédibles, ni la situation, je pense que c’est surtout cela qui m’a le plus dérangée. Si c’était un livre jeunesse, de type Club des Cinq, j’aurais mieux compris que Priya soit nettement plus futée que trois agents du FBI, mais dans un vrai polar pour adultes, on a de sérieux doutes. La mère de Priya est aussi inimaginable : après avoir perdu sa fille et son mari, elle laisse sa dernière fille prendre des risques inconsidérés et n’éprouve aucune émotion car elle refuse le sentimentalisme, à croire que c’est un robot et pas une vraie femme.

L’équipe de policiers en charge de l’enquête n’est pas plus réaliste, outre qu’ils ne sont vraiment pas futés pour se faire doubler par une adolescente, ils sont très liés avec cette famille, envoient presque chaque jour divers messages à la jeune fille, la tiennent au courant de l’enquête etc. On imagine mal cette situation dans la vraie vie. Et je ne parle même pas du dénouement complètement irréaliste où un autre agent se montrera particulièrement nul, mettant le jeune fille en danger de mort. Bref je ne pense pas lire le troisième tome de cette trilogie dont la qualité décline au fil des volumes.

Merci à Netgalley et Amazon Publishing pour ce roman que je ne recommande pas du tout.

#Rosesdeprintemps #NetGalleyFrance !

6 réflexions sur “Roses de printemps, de Dot Hutchinson

  1. Bcp apprécié le sous titre que tu lui donne : Stilnox ! Et courageux si c’est un SP ! Mais pourquoi un tel décalage entre le premier et celui-ci.
    Mon esprit romanesque pense à un changement de prête-plume ou à une application comme chatGPT sans talent !
    En tout cas, moi, il me plaît bien, ce bouquin qui remplacerait mon Euphytose habituel, sauf que souvent, moi ça me met en colère…Donc difficile de dormir après ! 😉

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    1. Je suppose qu au vu du succès du premier tome, l auteure a bâclé une suite pour le prolonger, mais elle a visiblement échoué. Je me suis lancée dans un challenge de Babéllo qui va me faire faire un marathon d ici la fin du mois. Bonne journée

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