Un moine trop bavard, de Claude Forand

Je continue mon marathon à travers l’alphabet en privilégiant les livres courts ou les audio, c’est ainsi que j’ai trouvé ce roman en écoute gratuite avec mon abonnement Audible.

Roméo Dubuc est sergent de la police provinciale du Québec dans une petite ville. Il est appelé ainsi que son collège Lucien dans le monastère local où l’un des moines a été assassiné sauvagement. Frère Adrien volait de la nourriture la nuit et allait manger son butin dans la grange. On l’a retrouvé le lendemain matin mort avec un crucifix planté dans la gorge. Le seul témoin du meurtre est Zacharie, un garçon de ferme déficient intellectuel. Il craint les policiers et se cache dans le domaine. Nos deux détectives ne font pas d’ombre à Hercule Poirot vu le peu d’efficacité de leurs cellules grises. Leur enquête dure sept semaines, avance à la vitesse d’un escargot, mais peu à peu ils comprennent que les moines ne sont pas tous des saints et qu’ils ont surtout beaucoup de petits secrets, comme un culte hérétique, sans compter leurs accrocs au voeu de chasteté. S’agirait-il d’un crime rituel ?

Par ailleurs, Roméo, veuf depuis huit ans se rapproche d’une commerçante divorcée qu’il connaît de longue date car elle était une amie de sa femme. Elle a des difficultés avec son fils de vingt ans qui peine à se stabiliser et le policier très amoureux est prêt à les aider. Manon, la journaliste locale est sans cesse sur le dos des enquêteurs, mais comme ils ont besoin de stimulation pour avancer et voir jour, elle participe activement aux investigations.

Ce petit roman était classé dans la section policier/thriller et non jeunesse, mais vu la simplicité de l’intrigue, je pense que ce livre s’adresse plutôt à des adolescents. Il n’y aucune scène sanglante, le meurtre n’est pas décrit, il n’y a pas vraiment de violence et l’humour est au rendez-vous. Le principal intérêt de ce roman est de découvrir un auteur québécois méconnu en Europe. La romance est aussi discrète, un peu comme dans un mystery cosy. Avec son vocabulaire particulier, ce polar nous fait voyager au Québec, il est lu par un comédien du cru ce qui renforce l’effet dépaysant.

Les personnages sont assez peu développés, la situation peu crédible, surtout le fait que Roméo parle à tort et à travers de son enquête, on imagine mal un vrai policier agir ainsi. Mais ces points faibles ne dérangeront pas les jeunes lecteurs. Un polar sympathique mais vraiment pas inoubliable qui aura le mérite de me faire valider le F.

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